Lettres d'Israël
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Lettres d'Israël
Lettres d'Israël
DANS LES BIBLIOTHÈQUES DE LA VILLE DE PARIS
DANS LES BIBLIOTHÈQUES DE LA VILLE DE PARIS
Au mois d’octobre, le festival Lettres d’Israël s’invite dans les bibliothèques de la Ville de Paris, à l’occasion de la saison croisée France-Israël. Polar, poésie, roman, bande dessinée… tous les genres sont représentés, avec des rencontres exceptionnelles.
Parcourez les rayonnages de la bibliothèque des lettres d’Israël pour découvrir les auteurs invités et la programmation !
Avec le soutien de l'Institut Français
Raphaël Jerusalmy
Un écrivain en terre séfarade
© Oumeya el Ouadie
Diplômé de l’École normale supérieure et de la Sorbonne, Raphaël Jerusalmy a fait carrière au sein des services de renseignements militaires israéliens avant de mener des actions à caractère humanitaire et éducatif. Il est aujourd’hui marchand de livres anciens à Tel-Aviv. Il est l’auteur notamment des romans Sauver Mozart (2012), La Confrérie des chasseurs de livres (2013) et Évacuation (2017), tous publiés par Actes Sud.
Découvrir et emprunter les livres de Raphaël Jerusalmy
Son dernier roman, La Rose de Saragosse (janvier 2018), évoque l’Inquisition espagnole et l’exil des Juifs d’Espagne en 1492. Son point de départ : le 14 septembre 1485, date de l’assassinat de l’inquisiteur de Saragosse dans la cathédrale. La Rose de Saragosse narre l’histoire qui mènera Juifs, convertis et mercenaires de Torquemada vers l’exil. Le 31 juillet 1492, les juifs sont en effet sommés d’avoir quitté le royaume de Ferdinand II d’Aragon et d’Isabelle de Castille.
Pierre Assouline, lui, a choisi un autre point de départ pour son Retour à Séfarad (Gallimard, 2018) : le 30 novembre 2015, le roi d’Espagne Felipe VI s’adresse aux séfarades : “Vous nous avez manqué”. Nourri de cinéma et de littérature, l’ouvrage de Pierre Assouline est “fait de poèmes, de portraits, de conversations, de récit, de scénario, d’enquête journalistique, d’interviews”.
La bibliothèque historique de la Ville de Paris accueille ces deux auteurs pour une rencontre animée par Catherine Pont-Humbert, journaliste littéraire, sur la piste de ces histoires d’exil et de retour.
La littérature israélienne en dix titres incontournables
Rendez-vous
JEUDI 11 OCT. - 19 h
Bibliothèque historique de la Ville de Paris - 4e
Raphaël Jerusalmy et Pierre Assouline en terre séfarade
AUTOUR DU ROMAN ISRAÉLIEN
Mercredi 3 oct. - 19h / Bibliothèque Vaugirard (15e)
Noam Morgensztern lit Orly Castel-Bloom
Jeudi 11 oct. - 19h / Bibliothèque Saint-Simon (7e)
L'Ourson de Fred
Un conte pour la mémoire
© éditions Chandeigne
Un petit ourson en laine sans nom, « l’ourson de Fred », raconte son histoire, de la Hollande sous occupation nazie jusqu’en Israël en passant par les États- Unis. Fred Lessing, son maître, était un enfant caché. Petit garçon juif astreint au port de l’étoile jaune et séparé de sa famille, il ne s’est jamais séparé de l’ourson, son meilleur ami et son confident, même après la guerre quand il a émigré aux États-Unis.
Bien des années plus tard, c’est derrière une vitrine de Yad Vashem, à Jérusalem, où il est exposé, qu’Iris Argaman, auteure israélienne de littérature pour la jeunesse, le rencontre et tombe immédiatement sous le charme de ce petit ourson à l’oreille manquante. Elle parvient à convaincre Fred de lui laisser raconter leur histoire par la voix tendre de l’ourson.
D’une grande finesse, les illustrations d’Avi Ofer caressent les personnages, s’insinuent dans le décor, enveloppant le tout d’une superbe gamme de mauve et d’ocre d’où se dégagent une douce mélancolie et une grande tendresse.
À la bibliothèque Marguerite Audoux (3e), Sophie Gastine-Fischer, conteuse, invite les 5-7 ans à découvrir cette histoire véridique et à présenter un objet qui leur est cher.
En partenariat avec le Mémorial de la Shoah.
Découvrir et emprunter L'Ourson de Fred
Rendez-vous
MERCREDI 10 OCT. - 15 h
Bibliothèque Marguerite Audoux - 3e
Atelier-conte : L'Ourson de Fred
Le dessin de presse selon
Michel Kichka et Izhar Cohen
L’un vit à Jérusalem, l’autre à Tel Aviv. Michel Kichka et Izhar Cohen sont deux grands noms du dessin de presse et de l’illustration israélienne.
Michel Kichka est né à Liège en 1954 et s'installe en Israël en 1974. Il vit à Jérusalem. Il est l’un des caricaturistes les plus connus de son pays et collabore à des chaînes de télévision israélienne et françaises (Channel 2, Channel 1, i24 news, TV5 Monde), ainsi qu’à Courrier international et Regards, en Belgique. Membre de Cartooning for Peace, il enseigne aussi depuis 1982 aux Beaux-Arts de Jérusalem et a compté parmi ses élèves Rutu Modan et Uri Fink. Son album Deuxième génération, ce que je n’ai pas dit à mon père (Dargaud, 2012), relate sa relation avec son père, rescapé de la Shoah.
© Michel Kichka
Izhar Cohen, lui, est né en 1963 à Ra'anana en Israël. Après des études d'art à Tel Aviv, il se rend à Paris, où il étudie à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, tout en travaillant pour L’Express, Le Figaro Madame, Le Monde et Gallimard (collection Folio). Il poursuit ensuite ses études au Central Saint Martins College of Art and Design de Londres et entame une collaboration avec le Times. Depuis, ses dessins ont été publiés dans les plus grands titres de la presse anglo-saxonne et israélienne : The Times, The Guardian, The Financial Times, Time Magazine, Yediot Ahronot…
Faites défiler pour voir le diaporama des oeuvres d'Izhar Cohen :
Ces deux grands dessinateurs se retrouvent à la bibliothèque Germaine Tillion (16e) pour échanger leurs regards croisés sur Tel Aviv et Jérusalem, deux villes emblématiques et riches de symboles.
Lire l'interview de Michel Kichka
Rendez-vous
16 OCT. - 1er DÉC.
Bibliothèque Germaine Tillion - 16e
Izhar Cohen : à la découverte de son oeuvre dessinée
MERCREDI 10 OCT. - 19 h
Bibliothèque Germaine Tillion - 16e
Tel Aviv / Jérusalem : regards croisés
de Michel Kichka et Izhar Cohen
Yaron Herman
Le pianiste virtuose de l'improvisation
Le credo de Yaron Herman, pianiste brillant, c’est la “real time composition” : “improviser à partir de rien, sans forme, sans harmonie, ni mélodie. C’est un exercice qu’on ne fait jamais !”.
© Air
Né à Tel Aviv en 1981, Yaron Herman fait du piano depuis ses 16 ans. Il a suivi l’enseignement d’Opher Brayer, dont la méthode, basée sur une approche mathématique et philosophique, nourrit son approche de l’improvisation. Il renonce à des études musicales à Boston et s’installe à Paris, stimulé par l’underground du jazz dans la capitale. À 21 ans, il sort son premier album, en duo avec le batteur Sylvain Ghio. En 2008, il est salué au Concours de jazz de La Défense et primé aux Victoires du Jazz après s’être fait remarquer avec son répertoire éclectique : Yaron Herman est en effet capable de passer de Gershwin à Björk ou Britney Spears, des chansons populaires d’Israël aux standards de jazz.
La médiathèque musicale de Paris (1er) accueille ce grand pianiste pour une masterclass exceptionnelle le jeudi 11 octobre.
À écouter : une sélection de titres de Yaron Herman
Cliquez sur le bouton pour accéder à la playlist
Découvrir et emprunter les albums de Yaron Herman
Rendez-vous
JEUDI 11 OCT. - 19H
Médiathèque musicale de Paris - 1er
Masterclass avec Yaron Herman
AUTOUR DE LA MUSIQUE
Dror Mishani
Le maître du polar israélien
© Yanai Yechiel
En Israël, le roman noir est apparu tardivement, avec Shoulamit Lapid dans les années 1980 et Batya Gour, dans les années 1990. Dror Mishani, 42 ans, incarne aujourd’hui avec puissance et originalité le renouveau du genre. Universitaire spécialisé dans l’histoire du roman policier, fin connaisseur de la littérature française du XIXe siècle et intellectuel engagé, il a délaissé son activité d’éditeur pour se consacrer à l’écriture de la série Avraham, Avraham, qui met en scène les enquêtes du commandant Avraham à Tel Aviv.
Trois titres ont été traduits en français aux éditions du Seuil : Une disparition inquiétante (2014), La violence en embuscade (2015) et Les doutes d’Avraham (2016). Le premier a été adapté au cinéma en 2018 sous le titre Fleuve noir par Erick Zonca, avec Vincent Cassel, Romain Duris et Sandrine Kiberlain.
Auteur en outre d’une thèse sur le roman noir, Dror Mishani est à la bibliothèque des littératures policières (5e) pour une rencontre animée par Macha Séry (Le Monde des livres) autour de son analyse du polar israélien et son expérience d’écrivain.
Découvrir et emprunter les livres de Dror Mishani
Rendez-vous
SAMEDI 13 OCT. - 16 h
Bibliothèque des littératures policières (Bilipo) - 5e
Rencontre avec Dror Mishani
Dory Manor et Shimon Adaf
Poèmes entrelacés
À quoi ressemble la poésie israélienne contemporaine ? Comme la prose, elle témoigne d’une révolution politique et culturelle, comme en témoignent les textes de Shimon Adaf et Dory Manor.
Shimon Adaf, né en 1972 à Sderot, a commencé à publier ses poèmes pendant son service militaire. Poète, musicien et romancier, il a obtenu le prix Sapir pour son roman Mox Nox, publié en 2012. Après avoir travaillé dans l’édition, il enseigne aujourd’hui la littérature et l’écriture créative à l’Université Ben Gourion du Néguev, dans le sud d’Israël. Son premier livre de poésie, Le monologue d’Icare, publié en 1997 en Israël, sort en français septembre 2018 aux Éditions Caractères, dans une traduction de Michel Eckhard Elial.
© Yasmin Adaf
Dory Manor, né à Tel Aviv en 1971, est poète, éditeur et traducteur. Fondateur du magazine littéraire Oh!, il a enseigné la littérature hébraïque et la traduction à l’Inalco et à Sciences Po en France. En Israël, il enseigne la poésie, l’édition et la traduction à l’Université de Tel Aviv et à l’Université Ben Gourion du Néguev. Il a traduit en hébreu de nombreuses oeuvres poétiques de Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Allen Ginsberg ou encore Federico Garcia Lorca, ainsi que des textes de Descartes, Flaubert, Voltaire et Molière. Il a publié quatre recueils de poésie et co-édité la première anthologie en hébreu de poésie LGBT.
© Greg Ball
En compagnie de Michèle Tauber, maître de conférence en littérature hébraïque moderne, conteuse et chanteuse, la bibliothèque Marguerite Audoux (3e) accueille ces deux auteurs découvrir et faire entendre la poésie d’avant-garde contemporaine.
Écoute, Tel-Aviv : j’étais jadis lumière
J’étais jadis taureau, j’étais jadis tenailles.
Je voyais, en sondant de tes nuits le mystère,
Un hippo dans ton parc. Il est, dans les entrailles
Du souvenir, tordu à présent : réfraction
Sévère entre mon œil et la chaleur d’alors.
Des années que je chasse et des perturbations
Froides après lui dans mon âme entrent encore… »
Dory Manor, Première vague de chaleur (extrait)
«
Lire des extraits de poèmes de Dory Manor et Shimon Adaf
Rendez-vous
SAMEDI 13 OCT. - 16 h
Bibliothèque Marguerite Audoux - 5e
Poèmes entrelacés : poésie israélienne et traduction
Asaf Hanuka, Rutu Modan et Yirmi Pinkus
L'avant-garde de la BD israélienne
Avant même la création de l’État d’Israël en 1948, la bande dessinée israélienne existait déjà. Malgré un marché intérieur qui ne permet pas une production aussi abondante qu’en France ou même en Belgique, la BD israélienne compte quelques grands noms : Michel Kichka, David Polonsky, Asaf et Tomer Hanuka, Gilad Sheliktar, Uri Fink… Dans les années 2000, Asaf Hanuka, Rutu Modan et Yirmi Pinkus constituent le groupe Actus Tragicus, fer de lance de l’avant-garde israélienne.
© DR
Rutu Modan, dessinatrice de BD et illustratrice née en 1966 à Tel Aviv, est l’auteure de plusieurs albums et romans graphiques, publiés en France par Actes Sud : Énergies bloquées (2005), Exit Wounds (2007, prix Eisner du meilleur album, prix “Essentiel” d’Angoulême et prix France Info) et La Propriété (2013, Prix Eisner, Prix spécial du jury du festival d’Angoulême).
Asaf Hanuka, né en 1974 à Tel Aviv, a étudié la bande dessinée à Lyon. Il est l’auteur de Carton Jaune ! (scénario de Didier Daeninckx, Hachette, 2004), Pizzeria Kamikaze (scénario d’Etgar Keret, Actes Sud, 2008), K.O à Tel Aviv (Steinkis, 2012, 2014 et 2016) et Le Divin, avec son frère Tomer Hanuka (Dargaud, 2015). Asaf Hanuka a également participé en 2008 à la création de certaines séquences du film d’animation Valse avec Bachir d’Ari Folman.
© Asaf Hanuka
Né en 1966 à Tel Aviv, Yirmi Pinkus est auteur de comics, caricaturiste et illustrateur. Son premier roman, Le Grand cabaret du professeur Fabrikant (Grasset, 2013), affiche dans l’écriture la même précision cruelle du trait que dans son graphisme. Petty Business, son deuxième roman, grand succès en Israël, n’a pas encore été traduit en français.
Découvrir et emprunter les BD des trois auteurs
Rendez-vous
MARDI 16 OCT. - 19 h
Médiathèque Marguerite Yourcenar - 15e
À la découverte de la bande dessinée israélienne
Cinéma, documentaires, ateliers, tables rondes... Découvrez l'ensemble de la programmation de
Lettres d'Israël dans les bibliothèques :
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© Bibliocité, 2018